Né le 6 décembre 1841 dans une famille de la bourgeoisie protestante de Montpellier, Frédéric Bazille commence des études de médecine pour faire plaisir à ses parents. Mais la vocation est pressante : dès 1859, il suit des cours de dessin et de peinture dans l'atelier du sculpteur Baussan.
En 1862, il part s'installer à Paris où il s'inscrit à l'atelier du peintre Charles Gleyre sous les conseils de son cousin peintre Eugène Castelnau. Dès lors, il sera peintre. Dans cet atelier il rencontre Claude Monet puis Auguste Renoir. Très vite, un groupe se forme qui intègre Edgar Degas, Alfred Sisley, Édouard Manet,Berthe Morisot, Paul Cézanne, Camille Pissarro, Émile Zola, Paul Verlaine...
Plus favorisé qu'eux, il partagera ses divers ateliers avec Renoir et Monet dès 1865. Il passe généralement l'été à Montpellier et le reste de l'année à Paris. À partir de 1866, il est présent au Salon de peinture de Paris, sans grand succès.
Sa palette s'éclaircit et se colore.
En août 1870, il s'engage dans un régiment de zouaves. Il est tué, à 28 ans, au combat de Beaune-la-Rolande. La première exposition des Impressionnistes, où plusieurs de ses toiles seront exposées, aura lieu en 1874, quatre ans après sa mort.
Il est inhumé au cimetière protestant de Montpellier.
[Sources Wikipedia]
Vue du village

Peint en 1868 à Méric, depuis la résidence familiale d'été, "Vue de village" est aujourd'hui au musée Fabre de Montpellier. le village en question est Castelnau-le-Lez.
Ce tableau est l'un des plus caractéristiques de l'aboutissement de ses recherches dans la peinture des scènes de plein air. Berthe Morisot , dans une lettre à sa sœur Edma, 1er mai 1869 écrit : "Le grand Bazille a fait une chose que je trouve fort bien : c'est une petite fille en robe très claire, à l'ombre d'un arbre derrière lequel on aperçoit un village. Il y a beaucoup de lumière, de soleil. Il cherche ce que nous avons si souvent cherché, mettre une figure en plein air ; cette fois il me paraît avoir réussi ".
Cette toile, acceptée au Salon de 69, n'est "ni portrait, ni paysage. La Vue de village est plutôt l'interprétation d'une figure en plein air dans un paysage. Il construit son tableau en accusant les contrastes et en découpant crûment les formes dans la lumière, ce qui ne l'éloigne guère du Courbet de La Rencontre (1854, Montpellier, musée Fabre). A chaque séjour à Méric, le paysage languedocien fournit les motifs dont il a besoin. "
Vue de village
1868
130 × 89 cm
Musée Fabre, Montpellier